Le plan d’action pour l’économie circulaire, proposé par la Commission début mars 2020, représente un volet important du Pacte Vert pour l’Europe. La présidence allemande a annoncé vouloir accélérer les conclusions du Conseil sur ce plan, qui vise à adapter notre économie à un avenir vert, à faire en sorte que les produits durables deviennent la norme dans l’UE et à donner de nouveaux droits aux consommateurs, via une meilleure information.
Ce plan prévoit notamment de transformer le mode de fabrication des produits et d’impliquer davantage les entreprises et les acteurs des territoires pour arriver à la neutralité climatique d’ici 2050. En effet, les régions seront particulièrement visées par ce plan, la Commission souhaitant exploiter différents fonds européens pour soutenir les investissements nécessaires au niveau régional.
Le mécanisme pour une transition juste, proposé dans le cadre du plan d’investissement en soutien au Pacte vert pour l’Europe, ainsi qu’InvestEU seront notamment utilisés pour permettre de soutenir des projets portant sur l’économie circulaire. A noter qu’au niveau des villes, l’économie circulaire fera partie des domaines prioritaires de l’accord de ville verte.
Le plan vise des secteurs particulièrement consommateurs en ressources et avec un grand potentiel d’adaptation, comme les secteurs des batteries de véhicules, des matériaux électroniques, des matières plastiques, du textile ou du bâtiment.
Selon les conseillers environnement de la Représentation Permanente de la France auprès de l’Union européenne, la France se félicite de l’impulsion allemande concernant l’économie circulaire et de sa volonté d’accélérer les discussions dans ce domaine. En effet, la France faisant partie des Etats les plus ambitieux en matière environnementale, elle défend depuis plusieurs années l’économie circulaire au sein de l’UE et notamment à l’échelon régional.
Ainsi la Région Bourgogne-France-Comté s’est engagée depuis 2018, en partenariat avec l’ADEME, à accompagner les collectivités, les entreprises et les associations dans leur transition vers l’économie circulaire, c’est-à-dire dans leur gestion du recyclage, de l’allongement de la durée d’usage et de toutes les étapes de la durée de vie d’un produit. Un travail est également réalisé par l’Agence économique régionale afin de sensibiliser les entreprises à l’éco-conception (intégration de l’environnement dès la conception du produit) et à l’éco-innovation, qui peut être un moteur fort de compétitivité.
Ce nouveau plan pour l’économie circulaire proposé par la Commission va donc dans le sens du travail engagé par la Région depuis plusieurs années, et nul doute que la volonté affichée par la France et l’Allemagne au Conseil de l’UE ne fera qu’accélérer le développement des appels à projets en lien avec l’économie circulaire. Selon la Représentation Permanente, il sera d’ailleurs régulièrement question d’économie circulaire lors de la prochaine présidence française du Conseil de l’UE, en 2022.