Le pôle chirurgie du CHU de Besançon représente de manière chiffrée 24 000 interventions en 2019. Il emploie 700 professionnels non médicaux et 120 chirurgiens et anesthésistes ; il intègre 7 ilots (29 salles d’opérations) répartis selon les spécialités médicales.

La crise sanitaire a mis en évidence des limites organisationnelles, ce qui a amené le CHU et notamment son pôle chirurgical à repenser entièrement l’organisation de ses blocs opératoires, ce qui explique la réorganisation spatiale. Cette réorganisation permet de mieux s’adapter aux situations de crise et moduler plus aisément l’activité.

Il a été procédé à la création d’un ilot d’urgence (ilot E – 4 salles) afin d’être en capacité, quelle que soit la situation sanitaire, de prendre en charge les urgences au sein d’un même site opératoire. Dans cette optique, un ilot inactif a été réhabilité (ilot D – 4 salles) afin d’y accueillir l’activité ambulatoire, avec un circuit patient debout dédié.

Le bloc opératoire a été totalement remanié durant la période de crise sanitaire mais également durant la période post Covid-19 afin d’optimiser la prise en charge des patients et l’utilisation des ressources en personnel. La crise sanitaire et le ralentissement de l’activité chirurgicale programmée nécessaire au redéploiement des professionnels de santé a grandement fait changer le mode d’organisation de cet outil de production.

A l’identique de ce qui avait été fait antérieurement pour les autres salles de blocs opératoires du CHU, les 4 salles de l’ilot D ont été « plombées » suivant préconisations de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) afin de protéger les personnels opérant dans les salles contiguës des rayons ionisants émis durant les interventions.

La création de l’ilot d’urgence, avec un site accueillant toutes les spécialités chirurgicales a nécessité l’acquisition d’équipements supplémentaires avec notamment :

• un amplificateur de brillance 3D répondant aux besoins de l’ensemble des spécialités à savoir principalement : traumatologie, neurochirurgie, chirurgie vasculaire ;
• un système vidéo dédié à l’activité sous imagerie, rendant possible le report d’image de l’amplificateur de brillance aux écrans dans la salle et permettant au personnel de suivre l’intervention en temps réel ;
• un microscope opératoire nécessaire à l’activité de traumatologie (site référent SOS Main) et neurochirurgie ;
• une suspension paravent plombé pour protéger les équipes médicales lors des interventions sous rayons X ;
• une station de navigation peropératoire ; Une navigation chirurgicale est nécessaire dans le cadre des opérations de neurochirurgie (rachis et crâne).

Le projet de réorganisation du bloc opératoire, répondant à un besoin révélé par la crise due au Covid-19, a eu pour objet de contribuer à une meilleure prise en charge en cas de crise sanitaire, avec la mise en place de ces îlots D et E.

La réalisation de ce projet a permis une amélioration du système de santé régional pour une meilleure prise en charge des malades notamment en cas de crise sanitaire : il répond à l’objectif de REACT EU de renforcement du système de santé régional.

CHU Minjoz, Besançon, France